Palais de l'Agriculture
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Mèl
 

Site sur l'histoire de la
Société Centrale d'Agriculture, d'Horticulture
et d'
Acclimatation de Nice et des Alpes-Maritimes

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Rapport
Statuts 1860
Statuts 1861
Rapport au Ministre

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SEANCE D'INSTALLATION DU 14 JUIN 1860.
-----

RAPPORT
DU COMITÉ D'ORGANISATION DE LA SOCIÉTÉ.

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               Messieurs,

    Le 20 janvier 1854, M. Isidore Geoffroy St-Hi-
laire, présidant une des réunions préparatoires de
la Société Impériale d'acclimatation de Paris, disait:
« Nous voulons fonder une association jusqu'à
« ce jour sans exemple d'agriculteurs, de natura-
« listes, de propriétaires éclairés, non seulement en
« France, mais dans tous les pays civilisés pour
« poursuivre tous ensemble une œuvre qui, en
« effet, exige le concours de tous, comme elle doit
« tourner à l'avantage de tous. Il ne s'agit de rien
« moins que de peupler nos champs, nos forêts,
« nos rivières d'hôtes nouveaux, d'augmenter le
« nombre de nos animaux domestiques, cette ri-
« chesse première du cultivateur, d'accroître et de
« varier les ressources alimentaires si insuffisantes
« dont nous disposons aujourd'hui, de créer d'autres
« produits économiques ou industriels, et, par la
« même, de doter nautre agriculture si longtemps
« languissante, notre industrie, notre commerce
« et la Société toute entière de biens, jusqu'à pré-
« sent inconnus ou négligés, non moins précieux
« un jour que ceux dont les générations antérieu-
« res nous ont légué le bienfait. »
    Après avoir relaté les efforts isolés des hommes
éminents dans la science tels que ceux de Buffon
qui s'écriait, il y a un siècle : « Non, l'homme ne
« sait pas assez ce que la nature peut ni ce qu'il
« peut sur elle : nous n'usons pas à beaucoup près
« de toutes les richesses qu'elle nous offre : le
« fond en est bien plus immense que nous ne
« l'imaginons. »
    M. Geolfroy St-Hilaire termine ainsi :
« Pourquoi la voix de Buffon n'a-t-elle pas été
« entendue?.. Nous serons plus heureux : car, par
« notre institution même, nous-aurons ce qui a
« manqué jusqu'à ce jour : l'esprit d'initiative uni
« à l'esprit de suite : l'effort individuel, l'action pas-
« sagère de chacun, unis à l'action collective et
« durable de tous. Hommes d'études, de profes-
« sions, de situations, de devoirs divers, nous nous
« complétons par cette diversité même : si bien
« qu'où l'on ne verrait peut-être que l'association
« de quelques amis du bien public, il faut voir
« aussi celle de ressources scientifiques, pratiques,
« matérielles que nulle part encore on n'avait songé
« à réaliser.
   « Voilà, Messieurs, où est notre force? Que peut
« chacun de nous ?.. Presque rien ; Tous ensemble
« nous pouvons et nous ferons ! »
    Messieurs, ce qu'avec des moyens d'action ex-
ceptionnels, M. Geoffroy St-Hilaire et ses adhérents
sont parvenus à créer à Paris, nous le tenterons
à Nice : mais, en dirigeant nos efforts vers un but
plus pratique, nous chercherons à embrasser, au-
tant que nous le permettront les ressources de la
Société, les diverses branches des sciences agrico-
les et horticoles. Nous nous occuperons moins
spécialement d'acclimatation proprement dite que
d'agriculture et d'horticulture, étudiant les ressour-
ces de cette contrée si favorisée de la nature, réu-
nissant et groupant tous les hommes spéciaux, éta-
blissant un grand centre de rapports, non seulement
entre les propriétaires, les cultivateurs, les horti-
culteurs et les naturalistes du pays, mais encore
avec les Sociétés de la France et de l'Étranger.
    Le but de l'association précisé dans l'article 1er
des statuts réglementaires est : d'abord, l'étude des
procédés agricoles et horticoles les plus avantageux
au pays ; et, en outre, l'acclimatation et le perfec-
tionnement des animaux et des végétaux utiles et
agréables.
    Si des essais de ce genre peuvent être expéri-
mentés avec succès, n'est-ce pas dans une contrée
aussi favorisée de la nature que Nice ? et, quelques
faibles que puissent être, dans le principe, les res-
sources de la Société, la position spéciale de la
contrée que nous habitons n'est-elle pas de nature
à faire croire que tous les yeux se tourneront vers
nos travaux et que nous serons énergiquement sou-
tenus dans l'œuvre de haute utilité que nous en-
treprenons ?
    Telle est, du reste, l'opinion de la Société Im-
périale de Paris, dont le secrétaire général, M. le
comte d'Epresmenil, écrivait, à la date du 16 mai
1860, aux promoteurs de l'oeuvre: (*)
   « La Société Impériale verrait avec la plus grande
« satisfaction la création d'une Société et d'un jar-
« din d'acclimatation à Nice, dont le climat pri-
« vilégié en ferait certainement une des stations
« les plus précieuses pour les essais progressifs
« d'acclimatation des espèces nouvelles, végétales
« ou animales, originaires des climats moins tem-
« pèrés ; et elle serait disposée à seconder de tous
« ses efforts les vues d'utilité générale de cette
« association, si elle s'organisait sur les mêmes bases
« que les siennes. »
    Remarquons-le bien, Messieurs, notre associa-
tion n'est en aucune manière une Société civile ou
commerciale entraînant une responsabilité ou une
solidarité quelconques. Ce n'est qu'une réunion de
souscripteurs dans l'intérêt du progrès des sciences
naturelles et des cultures utiles ou agréables ; et
nos statuts ne sont qu'un règlement destiné à guider
et éclairer la marche de l'association.
    Une des dispositions réglementaires porte : « que
« la Société ne s'engage, jamais dans des dépenses
« excédant son avoir.
    Nous ne pouvons donc songer, dès le début, à
fonder un grand établissement : nous devons nous
borner à étudier les ressources de la contrée,
à faire quelques publications utiles, à distribuer des
récompenses honorifiques et à donner un stimulant
aux tentatives isolées par des expositions que la
Société cherchera à rendre aussi attrayantes que
possible.
    Les travaux de l'horticulture ne peuvent être né-
gligés dans le pays du soleil et des fleurs ; c'est
à notre Société qu'il appartient de venir en aide
aux amateurs distingués et aux intelligents horti-
culteurs qui, jusqu'à ce jour, se sont efforcés de
faire prendre à notre contrée le rang qui lui ap-
partient.
    A la commission permanente d'horticulture pour-
ront s'adjoindre les dames qui auront bien voulu
répondre à l'appel de notre Société ; c'est par leurs
soins que s'organiseront nos expositions de fleurs
et que se feront les distributions de primes et de
récompenses honorifiques pour les travaux auxquels
elles doivent les ornements les plus élégants de leurs
salons et de leurs fêtes.
    Enfin, le but essentiel de notre Société étant
l'augmentation des ressources du pays, n'est-il pas
naturel, qu'outre les travaux agricoles, elle songe
aussi à diriger ses efforts vers le but si désirable de
l'acclimatation d'espèces animales nouvelles dans la
contrée. En bornant même notre ambition à entre-
prendre quelques essais de pisciculture, on com-
prend quels immenses bienfaits il nous serait pos-
sible de réaliser en repeuplant les côtes de la Mé-
ditérranée, en empêchant la destruction du frai,
en introduisant des mollusques acclimatés déjà dans
cette mer sous la même latitude ou en parvenant à
faire développer comme dans l'archipel et sur les
côtes d'Afrique de précieux zoophytes dont la vente
alimente les marchés de Smyrne, de Tripoli et de
presque tous les ports du levant.
    Dans un pays comme Nice, la sériculture est
d'une importance incontestable. Il en est de même
de l'apiculture. Ne sont-ce pas là pour le natu-
raliste des sujets d'étude du plus haut intérêt ? Certes,
les matières à étudier ne nous manqueront pas : la
faiblesse des ressources d'une Société naissante sera
le seul obstacle à la rapidité de nos progrès.
    Puisse une plus vaste installation nous permettre
prochainement d'avoir les ressources convenables
pour passer de la théorie à la pratique, et pour
arriver à de grandes expérimentations sur les es-
pèces végétales et animales !

(*) MM. Bonnaire, Burnel, Brun el Malard, propriétaires
et collaborateurs de la Revue de Nice.
 

                           ------------

    A la suite de la lecture de ce rapport:
    1° La Société a été proclamée constituée et ins-
tallée.
    2° Les statuts et règlements administratifs, pré-
pares par le comité d'organisation, ont été présentés
à l'assemblée générale qui a fixé une nouvelle réu-
nion au 18 Juin 1860 pour leur discussion.

   
   
 


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